Voyager avec ses petits-enfants après 50 ans : idées de séjours et conseils pour des vacances sereines en famille
Voyager avec mes petits-enfants fait partie de ces expériences qui ont complètement redonné du sens à mes vacances après 50 ans. On ne voyage plus de la même manière qu’à 30 ou 40 ans, on ne recherche plus les mêmes choses, et pourtant, le plaisir de la découverte est intact – simplement enrichi par ces petits yeux qui s’émerveillent à chaque coin de rue.
Dans cet article, j’ai envie de partager avec toi des idées de séjours et des conseils très concrets pour organiser des vacances sereines en famille, adaptées à nos envies de quinqua (ou plus), et à l’énergie parfois débordante des enfants.
Pourquoi voyager avec ses petits-enfants après 50 ans est si précieux
À partir d’un certain âge, on a souvent plus de temps, parfois un peu plus de moyens, et surtout l’envie de créer des souvenirs qui comptent. Voyager avec mes petits-enfants, c’est d’abord une manière de nourrir ce lien intergénérationnel qui, dans le quotidien, peut parfois se réduire à des visites rapides le week-end.
Les études montrent d’ailleurs que les échanges entre générations ont un impact positif sur le bien-être des enfants comme des grands-parents. Selon une étude publiée dans la revue Gerontology (Mahne & Huxhold, 2012), la qualité de la relation grands-parents / petits-enfants contribue à diminuer le stress et le sentiment de solitude chez les plus âgés, et renforce le sentiment de sécurité affective chez l’enfant.
Voyager ensemble permet aussi de :
- Transmettre des valeurs, une curiosité du monde, une façon de voir la vie.
- Sortir de la routine familiale où les grands-parents ont parfois un rôle surtout “logistique”.
- Créer des souvenirs communs qui resteront longtemps (et dont on reparlera aux repas de famille).
- Découvrir nos petits-enfants dans un autre contexte : leurs réactions, leurs centres d’intérêt, leurs petites manies.
Pour moi, ce sont des parenthèses à part, où je ne suis plus seulement “mamie qui garde”, mais compagne de voyage, partenaire de jeux et parfois même “aventurière” à leurs yeux.
Choisir le bon type de séjour selon l’âge des petits-enfants
Avant même de réserver quoi que ce soit, je me pose toujours une question : “Quel est le bon rythme pour eux… et pour moi ?” La réussite d’un voyage intergénérationnel tient en grande partie à l’adéquation entre le type de séjour et l’âge des enfants.
Pour t’aider, voici ce que j’ai observé (et testé !) au fil des années :
- Avec des petits de 3 à 6 ans :
Je privilégie les séjours courts (3 à 5 jours), pas trop loin de la maison, avec peu de transport. Les clubs vacances avec mini-club adapté, les gîtes à la campagne ou les séjours à la mer avec plage en accès facile sont idéaux. Les journées doivent être simples, avec des temps de repos, des rituels rassurants (l’histoire du soir, le doudou, etc.). - Avec des enfants de 7 à 11 ans :
C’est l’âge parfait pour mélanger découvertes culturelles et activités ludiques : musées interactifs, parcs animaliers, petits sentiers de randonnée, activités nature. Les city breaks deviennent possibles, à condition d’alterner visites et moments de jeu. Ils peuvent commencer à participer à la préparation du séjour : choisir une activité, un musée, un restaurant. - Avec des préados et ados :
Là, j’aime bien les impliquer davantage, presque comme des “co-organisateurs” du voyage. City trip en Europe, séjours à l’étranger, découverte d’une capitale ou d’une région… L’important est de prévoir du Wi-Fi (soyons honnêtes !) mais aussi des expériences “waouh” : sortie en bateau, balade à vélo, parc d’attractions, visite insolite. C’est aussi l’âge où l’on peut vraiment échanger et discuter de ce qu’on découvre ensemble.
De mon côté, je garde toujours une règle d’or : mieux vaut un programme léger mais joyeux, qu’un planning “marathon” où tout le monde finit épuisé.
Idées de séjours en France pour voyager avec ses petits-enfants
On n’a pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour vivre un voyage mémorable avec ses petits-enfants. La France offre déjà un terrain de jeu incroyable. Voici quelques idées que j’aime particulièrement :
La mer en mode slow
- Un séjour en Bretagne ou en Vendée, dans un petit village côtier.
- Des matinées à la plage avec châteaux de sable, pêche aux crabes, balade sur le port.
- Des après-midis plus calmes : visite d’un aquarium, d’un phare, d’un petit musée maritime.
Ce type de séjour est parfait pour les plus jeunes, mais plaît aussi aux plus grands grâce aux sports nautiques (voile, paddle, kayak).
La montagne en été
- Randonnées faciles (avec télécabine si besoin) pour accéder à des panoramas spectaculaires sans trop d’effort.
- Découverte de la faune et de la flore, visite de fermes, dégustation de fromages (qui plaît étonnamment aux enfants !).
- Activités ludiques : luge d’été, accrobranche adapté, via ferrata débutant (avec encadrement bien sûr).
La montagne a l’avantage d’offrir de l’air pur, des nuits plus fraîches et un environnement très apaisant.
La campagne et les séjours nature
- Location d’un gîte en Dordogne, en Auvergne, dans le Perche ou le Gers.
- Visites de châteaux, villages médiévaux, marchés de producteurs.
- Ateliers nature : cueillette de fruits, observation des oiseaux, balades en forêt, pique-niques au bord de l’eau.
C’est le type de séjour que je choisis quand j’ai envie de ralentir vraiment et de savourer les moments simples.
Les city breaks en douceur
Avec des enfants un peu plus grands, j’aime bien proposer un city break adapté :
- Paris : Musée d’Orsay, Cité des sciences, bateau-mouche, Tour Eiffel (une fois dans la vie, ça compte).
- Lyon : vieux Lyon, balade en bord de Saône, Musée des Confluences très ludique.
- Bordeaux, Nantes, Strasbourg : toutes ces villes ont beaucoup évolué, avec des espaces piétons, des trams et des activités pour les familles.
L’important, à mon sens, est d’alterner découverte culturelle, temps libres et petites gourmandises (glaces, chocolats, goûters en terrasse).
Et pourquoi pas l’Europe avec ses petits-enfants ?
Si la logistique le permet, un premier petit séjour en Europe peut être magique. Les vols courts ou les trajets en train rendent beaucoup de destinations accessibles.
- Barcelone : le parc Güell, la Sagrada Família, la plage, les marchés colorés… Un terrain de jeu idéal pour les yeux curieux.
- Rome : l’Histoire en grand format, des glaces à tous les coins de rue, une gastronomie qui plaît généralement à tous.
- Amsterdam : les canaux, les balades à vélo (avec prudence), les musées interactifs comme NEMO.
- Londres : les comédies musicales, les bus à impériale, le Musée d’Histoire naturelle, Harry Potter… un rêve pour beaucoup d’enfants.
Je veille cependant à ne pas multiplier les déplacements une fois sur place : choisir un quartier agréable, un hébergement pratique, et rayonner à partir de là.
Organisation et logistique : les détails qui changent tout
On sous-estime parfois à quel point une bonne préparation peut transformer un voyage en expérience vraiment sereine. Avec l’âge (et un peu d’expérience), j’ai mis en place quelques règles personnelles.
- Informer clairement les parents : dates, transport, hébergement, activités prévues, horaires approximatifs. Tout le monde est rassuré.
- Vérifier les papiers d’identité : carte d’identité ou passeport en cours de validité, autorisation de sortie de territoire si nécessaire, carte européenne d’assurance maladie pour l’Europe.
- Prévoir un petit dossier santé : copie de la carte vitale des parents, mutuelle, carnet de vaccination, traitements en cours, ordonnances. J’ajoute un petit kit pharmacie adapté aux enfants.
- Choisir des horaires de transport raisonnables : j’évite autant que possible les vols à 6 h du matin ou les trains très tardifs.
- Préparer un “sac spécial enfant” pour le trajet : goûter, livre, jeux calmes, cahier d’activités, écouteurs, mouchoirs. Un enfant occupé, c’est un trajet plus paisible pour tout le monde.
Astuces pour des vacances vraiment sereines en famille
Avec le temps, j’ai compris que la clé, ce n’est pas le programme parfait, mais l’ambiance générale du séjour. Quelques astuces m’aident à garder cette sérénité.
- Accepter qu’on ne fera pas “tout” : je prévois toujours moins d’activités que ce que j’ai envie de faire. Les temps libres sont précieux.
- Instaurer des petits rituels : le goûter au même endroit chaque jour, l’histoire du soir, la photo “souvenir” quotidienne… Les enfants adorent ces repères.
- Donner des petites responsabilités aux plus grands : tenir le plan, choisir le restaurant du midi, s’occuper du porte-monnaie “souvenirs”. Ça les valorise et ça les implique.
- Garder des moments pour soi : si l’hébergement le permet, je prends parfois 30 minutes seule pour lire, faire un peu de yoga, ou simplement souffler pendant que les enfants jouent ou regardent un dessin animé.
- Prévoir un plan B : une activité en intérieur pour les jours de pluie, des jeux de société de voyage, des coloriages. Rien de plus frustrant qu’une journée gâchée par une météo capricieuse.
Je fais aussi attention à mes limites physiques : je n’ai plus 25 ans, et ce n’est pas grave. Mieux vaut s’arrêter pour une glace que finir la journée en boitant.
Budget, assurances et sécurité : penser aussi au pratique
Voyager avec ses petits-enfants implique une petite réflexion côté budget et sécurité. Sans dramatiser, j’aime avoir l’esprit tranquille.
- Définir un budget global : transport, hébergement, nourriture, activités, petites dépenses surprises (glaces, souvenirs). Mieux vaut prévoir un peu large.
- Choisir des hébergements bien situés : quitter le centre pour payer moins cher peut sembler intéressant, mais si l’on ajoute le coût et la fatigue des transports quotidiens, ce n’est pas toujours rentable, surtout avec des enfants.
- Vérifier les assurances : carte bancaire, assurance habitation, complémentaire santé… Beaucoup incluent des garanties voyage. L’Assurance maladie et le site officiel de l’administration française (Service-public.fr) donnent des informations à jour.
- Parler clairement des règles de sécurité : rester à vue, ne pas traverser sans adulte, que faire s’ils se perdent (numéro écrit sur un bracelet ou un papier dans la poche).
Pour m’informer, je consulte souvent des sources fiables comme France.fr pour les idées de destinations en France, ou encore les recommandations de voyage du site diplomatie.gouv.fr pour l’étranger.
Une autre manière de voyager… et de transmettre
Avec le recul, je crois que ces voyages avec mes petits-enfants sont autant des cadeaux que je leur fais, que des cadeaux qu’ils me font. Ils me poussent à sortir de ma zone de confort, à rester curieuse, à ajuster mon rythme et à regarder le monde à travers leurs yeux.
Qu’il s’agisse d’un simple week-end à la campagne ou d’un séjour plus ambitieux à l’étranger, l’essentiel, selon moi, est de créer un espace où chacun se sent bien : eux, en sécurité et libres de jouer ; nous, apaisées et heureuses d’être pleinement disponibles.
Si tu envisages de partir avec tes petits-enfants, commence petit si tu en ressens le besoin : un week-end près de chez toi peut déjà être une magnifique première étape. Et surtout, garde en tête que les souvenirs qui resteront ne seront pas forcément les monuments visités, mais les fous rires, les confidences du soir et les petits moments du quotidien partagés loin de la maison.
Pour aller plus loin, tu peux consulter :
- Les recommandations d’UNICEF France sur le bien-être et les besoins des enfants.
- Les dossiers de SeniorActu ou Notre Temps sur les voyages intergénérationnels.
- Les offices de tourisme locaux des régions qui t’attirent, souvent très bien équipés en idées de sorties “spécial familles”.
Voyager après 50 ans, c’est aussi ça : inventer une nouvelle façon de partir, où la transmission, la douceur et le plaisir simple priment sur la performance. Et, personnellement, je ne m’en lasse pas.
